Zombies à lire

Une fois n'est pas coutume, je vais parler de livre. Et même de deux livres.
Les deux sont du même auteur, Max Brooks, fils de Mels et ont un thème commun : les zombies.

Le plus ancien est le guide de survie. Comme tous les guides de ce genre, il rassemble un ensemble de conseils destinés à vous aider à survivre à une invasion de mort-vivant de niveau 1 (quelques cas rapidement traités), de niveau 2 (la ville est envahie, c'est la nuit des morts-vivants) voire de niveau 3 (épidémie planétaire, l'humanité est menacée). C'est très sérieusement fait, ce qui rend la lecture de l'ouvrage d'autant plus amusante. Pour un joueur, c'est une mine d'idées et de scénarios. Et les exemples historiques sont parfaits. Pour un non joueur, la blague peut sembler un peu longue (mais attendez-vous à vous demander comment vous pourriez barricader votre domicile et à faire l'inventaire des objets utiles chez vous...)

Dans le second (et je conseille la lecture dans l'ordre ou alors seulement celui-ci), l'épidémie de niveau 3 a eu lieu et l'humanité a bien failli disparaitre. Un enquêteur de l'ONU a interviewé des dizaines de survivants à travers le monde, qui racontent de façon chronologique le désastre. Un médecin chinois qui a vu le premier cas, un soldat russe qui a dû faire face aux premières vagues, des réfugiés américains abandonnés dans le Grand Nord, un garde du corps du show-bizz dont le patron voulait faire de la télé-réalité avec l'invasion, un geek japonais qui se rend compte que sa ville est aux griffes des morts parce que sa mère ne lui apporte plus à manger, un astronaute qui a tout fait pour sauver les satellites, un héros de guerre chargé de nettoyer les catacombes de Paris... La structure me rappelle beaucoup celle du roman "La troisième guerre mondiale" de Sir Hackett dans lequel des soldats de l'OTAN racontent leurs combats durant l'invasion de la RFA par le Pacte de Varsovie. Autre époque, autre peur.

Chaque témoignage se lit d'une traite. Certains sentent un peu la dénonciation de la société actuelle (le monde politique, les médias, l'armée...) mais sans jamais tomber dans la caricature. Et même si le postulat de base est hautement improbable, il s'en dégage une telle impression de réalisme, de "vécu" qu'on fini par y croire. Un must.