Joyeux Noël, mais restez prudents

Walking Dead, la série

Je vais faire un accroc supplémentaire à l'objectif de mon blog, qui était de parler de figo que je possède où au moins que j'ai vu en vrai, pour parler de la série TV Walking Dead. Etant un homme responsable et honnête, je dirai simplement que je me suis enfilé les 6 épisodes de la première saison en un week-end sans en préciser la provenance. Et que j'apprend qu'il faudra attendre septembre 2011 pour la seconde saison.

Petit résumé pour ceux qui ne connaissent pas : le shérif adjoint Rick Grimes, blessé lors d'une fusillade, se réveille dans un hôpital désert et dévasté. Tentant de rentrer chez lui, il découvre avec horreur que sa petite ville est jonchée de cadavres. Et que certains d'entre eux marchent encore et ont les crocs.

Sa première rencontre avec un vivant (à coup de pelle en guise de salutation) lui permet d'en apprendre un peu plus : il a raté l'Apocalypse, les zombies sont là et la civilisation s'est effondrée.

Notre héros part donc à Atlanta (à cheval et en uniforme), où les militaires ont annoncé avoir mis en place une zone sécurisée et où il espère retrouver son fils et son épouse. Las, la ville est abandonnée aux zombies et il ne doit sa survie qu'à la rencontre inopinée avec un groupe de survivants...

La série est très réussie, avec des personnages très bien définis, au caractère complexe et aux motivations diverses. Les effets spéciaux sont à la hauteur et les scènes les plus saignantes ne sombrent jamais dans le grand guignol. Les zombies sont là plus pour mettre en avant des questions morales et éthiques sur ce qui peut ou ne peut pas être fait au nom de la survie (comment vivre avec son épouse morte vivante qui ère dans la rue devant sa maison ? peut-on abandonner un salopard mais encore vivant sans arme derrière soi ? prendre un bijou dans un grand magasin abandonné, est-ce encore du vol ? doit-on rendre hommage à l'homme devenu mort vivant avant de le découper à la hache ?). Les réponses ne sont jamais simples et parfois gores.

Il reste deux trois trucs qui m'agacent mais qui semblent constitutif de la culture américaine (le drapeau américain devant le bureau du shérif ok, mais pourquoi dans le camping car ? Et pourquoi le seul à renier Dieu dans un tel merdier est un fumier de suprémaciste blanc alors que les autres continuent de faire la prière à table après avoir distribué du calibre douze dans le crâne des morts-vivants?)

Donc, si vous êtes client du genre (ou pas mais que vous ayez quand même un estomac solide), n'hésitez pas à y jeter un oeil. On dirait un compte-rendu de campagne ATZ filmé. Quasiment tout est conforme aux règles du jeu (et de ses extensions pour les zombies encore capables d'escalader un grillage).  Il y a en particulier une scène de "talk the talk" avec des gangers d'anthologie...

Tout ceci m'a largement donné envie de développer d'avantage le background de ma propre campagne en court.